Allaiter un bébé malade
Quoi, quoi ? Mais un bébé allaité n'est jamais malade ! C'est quoi ce message ?
Bon, c'est vrai, un bébé allaité a moins de risques d'être malade qu' un bébé au biberon, mais bon, ça dépend des bébés.
Cependant, le doux bébé avait un truc particulier, un méga-uretère détecté en anténatal... On a donc fait des ptit' séjours à l'hôpital, aux urgences pour une pyélonéphrite et en chirurgie-pédiatrique pour l'opération qui a résolu le problème il y a 4 mois.
Bébé sauvage en cage, grrrr !
Tout ça pour dire qu'il est possible aussi d'allaiter un bébé dans ces cas particuliers. Le jour de l'opération, on tire son lait pour maintenir la lactation mais on prend bien garde de le jeter (sauf indication contraire genre bébé avec sonde gastrique qui ne pourra téter avant quelques jours. Ici 600 ml au lavabo, ça fait mal au coeur mais tant pis !) car les infirmères auraient tôt fait de l'administrer au bébé via le biberon "parce que comme ça on sait ce qu'il prend !" Erreur ! Le bébé mal rétabli risque de tout vomir et la lactation non stimulée de baisser, un cercle vicieux. Le bébé sait quand il a faim et saura le signaler le moment venu, en attendant, il est perfusé tant qu'il ne remange pas donc il ne risque pas de se déshydrater. Après c'est tétées non stop jour et nuit pour rétablir une lactation suffisante et requinquer le bébé qui aura perdu du poids et qui aura besoin d'un max de câlins. Le soir de l'opération, le doux bébé a dormi dans le grand lit à barreaux de l'hôpital (une première pour lui qui n'avait jamais dormi ailleurs que dans le lit de ses parents) mais les huit soirs suivants on a cododoté sur le lit d'appoint avec la barrière de lit que j'avais ramenée... C'était un peu le fouilli avec la sonde et tous les fils mais on a tenu bon... Les infirmières n'ont rien osé dire et il y en a certaines qui étaient même franchement rassurées de le savoir contre sa maman pour la nuit.
Là on voit bien la sonde, ça fait un peu chasse aux fantômes dans les couloirs de l'hôpital :)
En ce qui concerne l'accueil de l'allaitement, c'était plutôt positif car étant maman allaitante, j'ai eu mes repas gratuits et même des remarques admiratives quand les infirmères ont su que le doux bébé était encore allaité à huit mois. J'ai même eu droit à des questions intéressées sur le sujet. Mais bon, il faut quand même tenir bon face au scepticime ambiant surtout dans un service d'urologie où les infirmières aiment savoir ce que les patients boivent.
En ce qui concerne le séjour, l'opération et tout le reste, c'était dur évidemment, c'est aussi en ça que l'allaitement est bien, il maintient un lien solide d'amour et d'assurance pour bébé et maman.
Non, il ne s'est pas fait opérer du cerveau (même s'il a l'air un peu psy comme ça)... Le bandage c'est sa voie veineuse sur la tempe !
Pour ce qui est de l'allaitement et des maladies courantes, ici, on comptabilise en un an, trois rhumes de moins d'une semaine, deux gastro (une chopée à l'hôpital) de moins d'une semaine, une roséole et une pyélonéphrite (à cause du méga-uretère). Aucun pic de fièvre à plus de 39°, mais cela dépend peut-être du tempérament des bébés. Donc pas de nez qui coule en permanence, pas de bronchiolite, rien de très effrayant (mis à part le souci urinaire)...
Je suis donc assez convancue des bienfaits du lait maternel sur la santé de mon bébé.
Voili, voilou !