Apprendre, autrement...
Je me suis toujours demandée pourquoi j'avais des réticences à l'idée de mettre mes enfants à l'école. Et puis j'ai réfléchi, j'en ai discuté avec le doux namour et nous en sommes arrivés à cette constatation : nous n'avons pas de bons souvenirs de l'école maternelle, et la primaire ainsi que le collège ne nous ont rien apporté de réellement bon. En ce qui me concerne, j'étais dans la crainte permanente des notes et de l'autorité arbitraire des professeurs tout en étant intérieurement révoltée contre ce carcan qui m'empêchait de faire ce dont j'avais envie : dessiner, peindre, lire, écrire, inventer, parler, courir, rêver... En ce qui concerne le doux namour, il a l'impression d'avoir "patienté" pendant toute sa scolarité... Il s'ennuyait en attendant l'heure de la sortie.
Un jour, je devais avoir dix ou douze ans, j'ai trouvé ce livre dans la bibliothèque de mes parents :
Je l'ai lu avec une émotion grandissante ce livre qui décrit le quotidien d'une école alternative anglaise. J'avais l'impression que quelqu'un avait compris ce que je ressentais à l'école. Et puis je l'ai oublié et je viens juste de m'en souvenir en lisant un article le mentionnant.
Je crois avoir été influencée par ce bouquin, sans m'en rendre vraiment compte... Je l'avais lu en cachette, je n'en avais pas parlé à mes parents... Par contre Maman me parlait souvent de la pédagogie Freinet et regrettait de ne pas pouvoir nous instruire à la maison (elle ne disposait "que" d'un certificat d'étude et pensait ne pas avoir le droit d'enseigner à ses enfants)...
Voilà le début d'une réflexion sur l'enseignement alternatif, il y aura certainement une suite...